Kpalimé, au Togo, cet été. J’ai eu la chance de passer un mois dans cet orphelinat du CAST, partageant la vie de cette trentaine d’enfants âgés de 0 à 13 ans.  La grande majorité d’entre eux ne parlaient pas encore bien le français, mais communiquaient en Ewé, le principal dialecte local. Un soir, j’ai entendu ce mot “Ezanenio”, qui veut dire Bonne nuit. Ce mot si doux m’a inspiré une berceuse. L’occasion rêvée de chanter toute ma tendresse à ces enfants auxquels je m’étais déjà attachée. Les mots de cette chanson sont simples, leur disent qu’ils peuvent dormir tranquille, qu’ils ne sont pas seuls, car quelque part, Quelqu’un veille sur eux.

Tous les soirs, donc, au moment du coucher, je m’installais dans leur dortoir, sur une chaise qu’au départ je plaçais là. Après quelques soirs comme ça, en ouvrant la porte, j’ai vu qu’ils avaient mis d’eux même la chaise au milieu de la pièce. Puis, tous les soirs, ils y pensaient. A la fin, les enfants connaissaient bien la chanson et certains la fredonnaient avec moi en s’endormant. Nous avons pris cette vidéo le dernier jour de notre séjour, pour une dernière chansons en guise d’adieu. Et grosse fierté : je n’ai pas pleuré.

Le 12 Décembre prochain, je sors la partie musical de mon projet Diario do verão, disponible gratuitement sur internet.
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Diario do verão #3: Eza Nenyo