Les coups de foudre musicaux, ça n’arrive pas tous les jours. Mais quand ça arrive, ça vous touche en plein coeur, et puis on peut plus se le sortir de la tête. C’est ce qu’il m’est arrivé en entendant la voix de Jeremy pour la première fois dans ce petit open-mic à coté de Central Park, (West-Park Open Mic,165 W 86th Street,) un vendredi soir de septembre. Ce petit gars de 18 ans était là avec sa guitare et son harmonica et venait de nous envoyer un bon Dylan avec sa personnalité à lui. Puis il a attaqué sur le Bessie Smith, Knobody knows you when you are down and out, chanson que j’aime énormément depuis un bout de temps, et d’ailleurs que j’avais aussi bien envie de reprendre “quand j’aurais le temps”.

A ce moment là, j’ai été émue par son interprétation, cette nonchalente maitrise, ce miel melodique et rythmé dans la voix, qu’on peut entendre chez un Jeff Buckley ou un Patrick Watson. Du haut de ses 18 ans, il avait tout compris. Et ça tombe bien, parce qu’il a aussi aimé ma voix, et séduit par l’idée de réinterpréter cette chanson tous les deux. Tout ceci à Central Park, où nous avons aussi répété, sous le soleil d’automne avec les écureils et les classes d’école en sortie comme meilleur public.

Reprise de “Nobody knows you when you’re down and out”, de Bessie Smith, avec Jeremy Rompala